Les années 90 et 2000 ont été le théâtre d’un grand nombre de délocalisations en Asie. Et si les années à venir voyaient revenir de nombreuses productions en Europe ?

Dans cet article, voyons ce que votre entreprise peut gagner en relocalisant ses productions.

 

Gestion & rapidité de l’innovation

Concevoir en Europe et faire fabriquer en Chine engendre beaucoup de difficultés. Comment obtenir des prototypes rapidement ? Comment s’assurer que les équipes chinoises aient bien compris les demandes ? Comment s’assurer que les prototype soient conformes ? Tout ceci conduit généralement à la multiplication des vidéoconférences, des voyages en Chine, et donc à une forte augmentation des temps et coûts nécessaires pour créer et améliorer ses produits. Est-ce une bonne idée dans le monde actuel ?

Fabriquer en Europe vous permettra donc d’innover plus rapidement et efficacement.

 

Maîtrise des process de fabrication de pointe

De la même manière, la conception d’un produit est très liée à son mode de fabrication. L’amélioration des technologies de fabrication permet d’optimiser la conception des produits. Mais comment intégrer toutes ces nouvelles technologies quand l’usine et ses sous-traitants sont à l’autre bout du monde ? Comment savoir ce qui est possible et ce qui ne l’est pas ? Comment échanger avec des sous-traitants qui ne parlent qu’un anglais aléatoire ?

Une bonne connaissance des process est nécessaire à la conception de produits pertinents, innovants et performants.

 

Stocks, personnalisation au dernier moment et réactivité des productions

Un produit fabriqué en Chine est généralement livré par bateau, ce qui peut prendre entre deux et trois mois de porte à porte. Afin de réduire les coûts logistiques, il est nécessaire de massifier les commandes (chaque commande correspondant ainsi à plusieurs semaines voire mois de chiffre d’affaire). En incluant une marge de sécurité, il faut commander ses produits 4 à 6 mois en avance. Dans ces conditions, comment s’adapter à la demande des consommateurs ? Comment limiter les pertes dues à l’obsolescence ? Quel sont les impacts en termes de trésorerie ?

Par ailleurs, les clients souhaitent de plus en plus des produits personnalisés. Comment répondre à cette demande en prenant en compte les stocks ?

 

Hausse des coûts

Le principal pays bénéficiaire des délocalisations a – sans surprise – été la Chine. Celle-ci a commencé à s’ouvrir sur le monde dans les années 80. Pendant plusieurs décennies, le coût du travail est resté extrêmement bas (le salaire mensuel moyen était toujours de 125$ par mois en 2004). Puis à partir du milieu des années 2000, le salaire moyen a commencé à augmenter fortement (10 à 15% par an). En 2016 il atteignait 688$ par mois (soit une multiplication par 5,5 par rapport à 2004). (source : journaldunet.com)

Ce phénomène n’est pas limité à la Chine, il s’observe dans tous les pays asiatiques. Le principal avantage de l’Asie est donc en train de s’effriter.

 

Droits de douane

Après des années de baisse des droits de douane, ceux-ci sont en train de remonter sous pression des Etats-Unis. Il est envisageable que tous les produits fabriqués en Chine à destination des Etats-Unis soient taxés à 30%, et ce sans préavis (source : lepoint.fr). Et rien ne dit que cela ne fera pas tâche d’huile…

 

Marketing Made In France

Le made in France correspond également à une demande des consommateurs. Ceux-ci seraient prêt à payer 5 à 10% plus cher des produits made in France (source : Le Figaro Economie).

 

En plus de tout cela, une production en Asie amène également des risques de change et géopolitiques. Ainsi, que se passe-t-il en cas de problème majeur à Hong-Kong ? (des pistes de réponse ici)

Cela engendre également nombre de coûts : absence des collaborateurs durant leurs voyages en Chine, frais logistiques…

 

  • Vous vous demandez si vous avez intérêt à relocaliser ? Quels seraient les gains ?
  • Vous vous demandez comment faire ?

N’hésitez pas à me contacter pour un échange sans engagement sur vos projets et stratégies industrielles.

 

Article initialement publié le 17/10/2019 sur Linkedin.