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Les « terres rares » apparaissent comme indispensables dans la transition technologique mais également environnementale en cours. Malgré leur exploitation extrêmement polluante, elles sont incontournables aux énergies et technologies vertes de demain. Comment gérer ce paradoxe ? S’affranchir du géant chinois est-il encore possible aujourd’hui ?

Une production incapable de couvrir les besoins futurs

De nombreuses études tendent à montrer que la consommation mondiale de métaux ne va cesser de croître : jusqu’à +5%/an. Dans leur rapport de juin 2015, le groupe « Sol et sous-sol » de l’Alliance Ancre est formelle : « Les projections indiquent que pour satisfaire les besoins mondiaux d’ici 2050, nous devrons extraire du sous-sol plus de métaux que l’humanité n’en a extrait depuis son origine. » Pourtant, la production ne pourra pas suivre : à ce rythme, en moins de 50 ans, une quinzaine des principales mines mondiales de métaux rares pourraient être épuisées.

Une réflexion nécessaire sur la gestion de ces matériaux : pourquoi pas le Made In France ?

Pourquoi ne pas s’affranchir totalement des terres rares ? Cela semble compliqué à l’heure actuelle… Les grands industriels ont longtemps ignoré la réalité de ce marché, qui constituait à leurs yeux, de simples matières premières parmi d’autres. Une fausse impression d’abondance régnait alors. Aujourd’hui, la problématique est prise en compte par de plus en plus de grands groupes. Certains industriels essayent même de substituer les « terres rares ». Ainsi, le constructeur automobile français Renault n’utilise pas de néodyme pour son modèle électrique phare, la Zoé, contrairement à son concurrent asiatique Toyota. Le Made In France apparait dès lors comme une solution envisageable.

Une des pistes sérieuses et permettant elle aussi un retour au Made In France est celle du recyclage. Seulement 1% des « terres rares » sont recyclées aujourd’hui. Utilisés sous forme d’alliage ou de composites, le recyclage de ces métaux est complexe et couteux. Mais la France et l’UE ont déjà pris des engagements forts en ce sens avec, par exemple, la directive DEEE datant de 2002 : celle-ci impose aux fabricants d’équipements électroniques la prise en charge des coûts de ramassage et de traitements des déchets. Malheureusement, seul 10% de ces déchets sont traités en France ou en UE, puisque l’immense majorité est exportée vers des décharges sur le continent Africain. Des ressources inestimables qui nous filent entre les doigts !

 

On l’a vu, les « terres rares » sont un enjeu majeur des prochaines années. Si le monopole chinois doit questionner nos pratiques, l’impact environnemental global de ces ressources doit être envisagé. Indispensable à la double transition – énergétique et environnementale – leur exploitation et leur gestion doit être repensée pour trouver un équilibre…

  • Connaissiez-vous votre dépendance au terres rares ? Connaissez vous la part de la Chine dans leur production ?
  • Comment sortir de la dépendance à la Chine ? Comment sécuriser vos approvisionnements ?
  • Le Made In France est-il une réponse ?

 

N’hésitez pas à me contacter pour un échange sans engagement sur vos projets et stratégies industrielles.

 

Source et approfondissements :
Terres rares : notre ultra-dépendance à la Chine (et comment en sortir) – The Conversation